Rééducation après libération tendineuse : retrouver la mobilité étape par étape

Vous venez d'avoir une libération tendineuse pour une contracture et vous vous demandez quoi faire ensuite ? La rééducation est la clé. Elle vise à limiter la douleur, réduire les adhérences, restaurer l'amplitude et renforcer progressivement pour éviter une récidive. Ici vous trouverez des étapes claires et des conseils pratiques à appliquer jour après jour.

Premiers jours et premières semaines

Les 48 à 72 heures suivant l'intervention servent souvent à contrôler la douleur et l'inflammation. Respectez les prescriptions médicales : repos relatif, glaçage et anti-inflammatoires si prescrits. Si votre chirurgien a posé une attelle ou un bandage, gardez-le selon ses consignes. Dès que la douleur diminue, la rééducation commence avec des mouvements doux et passifs pour éviter que la cicatrice interne ne colle.

La phase initiale (semaines 1–3) se concentre sur les mobilisations passives ou actives-assistées : le thérapeute ou vous-même effectuez des mouvements contrôlés sans forcer. Objectif : retrouver une amplitude sans déclencher de douleur vive. La cicatrisation demande du temps ; soyez progressif.

Exercices et conseils pratiques

Après la phase passive vient le travail actif et le renforcement (semaines 4–12). Commencez par des exercices isométriques (tension sans mouvement) puis passez à des exercices concentriques et excentriques légers. Par exemple, pour une libération d'un tendon du poignet : flexions/extensions contre une résistance élastique légère, progressant vers de petites charges. Pour un tendon du membre inférieur : mini-squats, montées sur demi-pointe, puis exercices excentriques contrôlés.

Intégrez aussi ces gestes simples chaque jour : massage de la cicatrice pour assouplir les tissus, étirements doux tenus 20–30 secondes, mobilisation neurodynamique si recommandée. Travaillez la proprioception (équilibre) et la coordination avant d'augmenter les charges. La douleur tolérable pendant l'exercice est normale ; la douleur aiguë ou croissante n'est pas normale — stoppez et consultez.

La fréquence idéale : courtes séances plusieurs fois par jour plutôt qu'une seule longue. Tenez un carnet de rééducation : notez les amplitudes, la douleur sur 0–10 et les progrès fonctionnels (par ex. évider une tasse, remonter des escaliers). Ces données aident votre kiné à adapter le plan.

Quand consulter en urgence ? Si vous observez rougeur importante, gonflement qui augmente, fièvre, perte de sensibilité ou signes de mauvaise circulation, contactez votre médecin. Sinon, prévoyez un suivi régulier avec un kinésithérapeute pour ajuster les exercices et progresser en sécurité.

En pratique, la plupart des personnes retrouvent une amélioration sensible de la mobilité en quelques semaines, et une récupération fonctionnelle notable en 2 à 3 mois selon la gravité. Avec de la patience, un plan structuré et un bon suivi, la rééducation après libération tendineuse vous remettra sur pieds — ou sur la main — plus vite et plus sûr.